Rencontre
«A vol d’oiseau». C’est le titre du premier concert de saison de l’OCG. Il aura rarement si bien convenu. Car Lucienne Renaudin Vary evolue en airs. D’abord, grace a sa trompette aerienne et lumineuse, qui «lui donne des ailes». Mais aussi a le temperament libre et leger, qu’une incroyable energie pousse a aller toujours plus bas. Notre petit soliste vient apporter votre concert simple et jazz votre jeudi au BFM. Elle vole au-dessus des contraintes stylistiques et du poids des traditions musicales.
A 22 printemps, trois ans apres une Victoire d’une musique remarquee dans la categorie Revelation soliste instrumental, la native de Loire-Atlantique est devenue une nouvelle star d’une trompette. Si on ne est en mesure de pas vraiment parler d’enfant prodige pour une musicienne ayant decouvert le instrument a 9 ans, la rapidite de le succes est fulgurante. A quoi reste due une telle ascension vers le ciel musical? «son foudre et de nombreuses travail», avoue la jolie souffleuse.
Tout a debute de facon presque inattendue. «J’avais commence le piano et le solfege, comme beaucoup d’enfants. J’etais plutot nulle au clavier. Si j’ai entendu et essaye la trompette lors d’un cours d’initiation, j’en suis immediatement tombee amoureuse. Cela s’est passe quelque chose de puissant et d’immediat qui a tout de suite bien fonctionne», raconte la lutine aux grands yeux gris-vert.
Bonheur, bonheur et joie
Menue, le sourire ouvert, Lucienne Renaudin Vary n’est gui?re une stakhanoviste de l’effort. La tenacite lui est naturelle. «Quand j’entends penser que j’ai du sacrifier la jeunesse pour mon instrument, ca me depasse. Notre trompette i mon sens, c’est du plaisir, du plaisir ainsi que le plaisir.» Naturellement ils font des revers, comme pour bien: «la solitude des hotels, la redescente apres l’ivresse d’la scene, la fatigue et le stress des agendas trop remplis, apres l’angoisse du vide pendant le covid.» Mais le desir de jouer ne l’a jamais quittee. Enfant, cette dernii?re a meme du se contraindre a freiner ses elans Afin de se preserver. «A 11 annees, je travaillais six heures par jour outre l’ecole. J’ai du savoir a gerer ma passion pour eviter le surmenage ou un claquage des levres.»
Grace a ses parents, qui Notre soutiennent et veillent a le equilibre, Lucienne progresse promptement, ainsi, sans tire. «J’ai passe mon bac, puis un master. Je leur suis aujourd’hui tres reconnaissante de m’avoir empeche d’arreter les etudes. On ne sait jamais ce qui peut arriver dans une vie.» Malgre sa jeunesse, Myrtille – c’est le deuxieme prenom, qui lui va si bien… – sait de quoi elle cause. Victime on voit trois annees d’un grave accident concernant l’autoroute, avec sa mere et ses deux jeunes freres, aussi que son pere a surpris la scene dans le retroviseur, elle a vecu une periode tres complexe et douloureuse. Tous paraissent sains et saufs. Neanmoins, l’evenement a marque la famille. «Nous sommes tres unis depuis i chaque fois, mais votre accident nous a encore plus soudes.»
Aujourd’hui acclamee, la musicienne fera figure d’embleme. Les femmes trompettistes paraissent rares. Particulierement en soliste. «Faire partie d’un orchestre ne m’a jamais attiree. J’aime la scene, la lumiere, l’ivresse du contact public. J’ai fait sept ans de danse, que j’adorais. Je ne vivais que concernant le moment du gala final, avec les costumes et le maquillage. Mais j’ai du choisir et je ne le regrette jamais. J’ai conserve une telle excitation du plateau. Avant de monter i propos des planches je n’ai jamais peur. J’habite agitee via une grande impatience, avec une montee d’adrenaline positive.»
Pieds nus
J’ai soliste a souvent pieds nus sur scene. Une posture? «Je suis toujours comme ca chez moi. En enregistrant le premier de les trois disques (The voice of the trumpet), je me suis mise a l’aise sans chaussures. Le resultat fut si positif que j’ai eu envie d’effectuer ca bien le temps. J’me sens plus en contact avec les vibrations, le sol, l’equilibre. Evidemment dans une eglise en hiver, je mets des chaussures. Ca depend en situation. Mais je est pieds nus 90% du temps.»
Jeune femme dans un milieu d’hommes: la problematique ne l’atteint moyennement. «A mon epoque (on sourit…), il y avait i nouveau peu de filles. On croyait que l’instrument demandait une force et du souffle. Mais tout n’est qu’une question de gestion des energies et de la respiration, qui n’a rien a voir avec la masculinite.» C’est plutot l’image militaire, des harmonies et des fanfares, qui a donne cette reputation a toutes les cuivres. Heureusement, cela change.
«Personnellement, j’etais fascinee avec Alison Balsom. Elle etait mon modele. Petite, j’esperais etre tel cette dernii?re, si belle et geniale pour moi. Quand des professeurs m’ecrivent en me disant que j’ai inspire des fillettes a jouer de la trompette, c’est le plus beau cadeau que je puisse imaginer.»
J’ai liberte et Notre rigueur
Libre, l’interprete evolue entre classique et jazz sans limites de genre. «J’ai i chaque fois appris et pratique les deux styles ensemble. Me concernant, il n’y a pas de difference, bien reste musique. Et la complementarite des deux disciplines est fort enrichissante. Elle donne une liberte a toutes les regles classiques et une certaine rigueur a l’improvisation jazz.»
On supprimer compte fitness singles peut le constater en concert ce mardi, avec une deuxieme partie en quartet jazz, et une premiere devolue au Concerto Afin de trompette de Haydn. Un des hits du repertoire plutot restreint d’la trompette classique. Ce qui a pousse Lucienne Renaudin Vary a vouloir en elargir l’horizon.
«A vol d’oiseau», BFM, Geneve, jeudi 5 octobre a 19h20.